• I - L'euthanasie vue par la science

    A. La douleur

    •  La douleur en général

     

             La douleur peut se définir « comme une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable liée à une lésion tissulaire réelle ou potentielle, ou décrite en termes d’une telle lésion », selon l’Association internationale de la douleur. 

             Cette définition montre l'aspect subjectif de la douleur et de la difficulté à la caractériser. En effet, chaque personne à un ressenti et une réaction différente à la douleur, et celle-ci ne peut-être définie que par le patient : elle est donc  fonction du seuil de douleur de la personne. 

             Pour aider le corps médical à mesuser l'intensité de la douleur qu'éprouve le patient, une échelle de la douleur à été mise en place. Elle se fait à partir de différents tests d'autoévaluation.  

    L'euthanasie vue par la science

    Test d'autoévaluation du CHU de Toulouse (Centre Hospitalier Universitaire)



    L'euthanasie vue par la science

    Test d'autoévaluation pour les enfants, du CHU de Toulouse



    •  Le mécanisme de la douleur

     

             Par ailleurs, la douleur a une explication scientifique qui permet de comprendre le mécanisme lié à cette sensation. 

     

    L'euthanasie vue par la science

     

             Tout d'abord, le contrôle de la douleur se fait au niveau de la moëlle épinière qui est un centre nerveux auxquel sont reliés les différents organes du coprs humains, par des nerfs. Chaque nerf est formé de fibres nerveuses et chaque fibre nerveuse est le prolongement d'un neurone.

             Tout commence lorsqu'un nocicepteur est stimulé par une réaction douloureuse. En effet, les nocicepteurs se trouvent sous l'épiderme et à l'intérieur de chaque organe, et sont des terminaisons nerveuses qui réagissent lors d'une trop forte pression ou d'une lésion.

             Dans la corne dorsale de la moëlle épinière, le nocicepteur sensitif va donc, à la suite d'un stimuli, transmettre le message présynaptique à un neurone nociceptif médullaire. En fonction de l'intensité du message présynaptique, un interneurone va libérer plus ou moins de l'enképhaline qui interviendra au niveau du neurone nociceptif médullaire. L'enképhaline est une molécule biologique qui permet de diminuer voir de supprimer la sensation de douleur. L'enképhaline va également inhibée la transmission des messages nocicepteurs vers le cerveau. 

             Certaines drogues ou médicament, telle que la morphine, agissent similairement à l'enképhaline car la morphine va se fixer sur les récepteurs  qui sont à l'origine spécifique à l'enképhaline, et vont ainsi permettre d'inhiber la douleur. 

    Il s'agit de l'effet analgésique.

     

     

     

    B. L'injection létale

     

             Lorsque l'on parle d'euthanasie, la première image qui nous vient est celle d'une injection mortelle. L'injection létale est interdite en France, mais autorisée dans d'autres pays européens telle que la Belgique. Nous prendrons donc ici l'exemple de Bruxelles où l'euthanasie active est pratiquée.

     

             Tout d'abord, la mise en pratique d'une euthanasie implique un contact privilégié et une situation de confiance entre le patient et son médecin, une connaissance de la législation en vigueur ainsi que l'utilisation d'une technique appropriée pour assurer une mort paisible, calme et rapide au patient. 

    L'euthanasie vue par la science

     

             Dans un premier temps, le médecin doit lui-même prendre contact avec la pharmacie pour pouvoir se procurer les différents produits nécessaires à l'injection mortelle. 

    Voici comment est pratiquée une injection létale en Belgique.

    L'euthanasie vue par la science

             Comme nous pouvons le constater d'après le document ci-dessus, une injection létale demande un protocole très précis et de plus, l'utilisation seul du produit mortel, qui est ici le Norcuron, est interdite, En effet, si le patient le désire, un sédatif peut être injecté pour calmer et tranquiliser le malade. Ensuite, le médecin va provoquer un coma articificiel à l'aide du Penothal, qui est à l'origine un anesthésiant. Lors de son utilisation ordinaire, le Pentothal est administré entre 0,3 et 1 gramme alors qu'ici nous pouvons remarquer que la dose prescrite est comprise en 1 et 2 grammes. La surdose de ce médicament entraîne donc l'induction au coma. Il arrive que ce coma soit mortel pour le patient. En effet, un coma peut être fatal sans la mise en place d'une assistance médicale. Si le patient est toujours en vie, une dernière substance est alors administrée : le Norcuron, le Pavulon ou le Tracium. Ce médicament est utilisé lors d'opération pour assurer la relaxation musculaire du patient, à une dose comprise entre 0.02 et 0.03 mg/kg, soit environ pour un homme moyen de 77 kg un dose de 2 mg. Hors dans le cas d'une injection létale, la dose appliquée est de 20 mg, soit 10 fois plus qu'en temps normal. Ce surdosage volontaire du médicament entraîne la mort du patient. 

             Par ailleurs, il existe d'autres produits comme le chlorure de potassium pour causer la mort d'un patient. Cette substance provoque en effet un arrêt cardiaque qui se révélera fatal étant donné qu'aucun acte de réanimation ne sera effectué. Ce produit est notamment utilisé lors d'euthanasies clandestines.